Chirurgie Digestive CHD
Maladie hémorroïdaire
Les hémorroïdes internes sont une structure anatomique normale située à la partie haute du canal anal, faite de veine et d'artère. Lorsque ses structures anatomiques « gonflent », on parle de maladie hémorroïdaire.
Les symptômes liés à cette maladie hémorroïdaire peuvent être des saignements lors de la défécation (rectorragies) et/ou un prolapsus des paquets hémorroïdaires (extériorisation des hémorroïdes par voie trans anale).
Les problèmes hémorroïdaires peuvent être traités de plusieurs manières en fonction de leur importance :
- un traitement médical tout d'abord, avec une régularisation du transit et éventuellement des médicaments par voie générale et locale (crème, suppositoires),
- un traitement instrumental, réalisé par les gastro-entérologues (photocoagulation infrarouge, ligatures élastiques, injections sclérosantes),
- un traitement chirurgical, que nous réalisons dans le service.
Les différentes chirurgies
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L'hémorroïdectomie pédiculaire ("Milligan et Morgan") qui consiste à retirer les hémorroïdes chirurgicalement. C'est la technique de référence, très efficace, mais qui nécessite une convalescence d'environ trois semaines. Cette technique a l'avantage de traiter à la fois la maladie hémorroïdaire interne et externe (marisques).
Résection d'un paquet
Résection de trois paquets
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L’hémorroïdopexie agrafée (anopexie) circulaire (intervention de Longo).
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La ligature artérielle guidée par doppler.
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La thermo destruction par radiofréquence (procédure « Rafaelo »).
Le choix du traitement de la maladie hémorroïdaire ne peut se faire qu'après une consultation, avec une évaluation par l'interrogatoire des symptômes liés à la maladie hémorroïdaire et la gêne occasionnée dans la vie quotidienne, et après un examen proctologique, c'est-à-dire une inspection de l'anus, un toucher anal et une anuscopie.
Le plus souvent ces interventions se déroulent en ambulatoire (hospitalisation sur la journée) et sont réalisées au bloc opératoire soit sous rachianesthésie (anesthésie du bas du corps) ou sous anesthésie générale.
La durée opératoire varie en fonction de la technique retenue mais est en moyenne de 10 à 45 minutes.
Il n'y a pas de soins infirmiers après ce type de chirurgie. Les soins demandés sont à réaliser par le patient lui-même, avec si besoin des douchettes pluriquotidiennes au niveau de l'anus et un essuyage par des lingettes, pour ne pas traumatiser la zone opérée.
Un traitement post-opératoire est prescrit, associant des antalgiques, des anti-inflammatoires et des laxatifs. Des crèmes cicatrisantes peuvent être également recommandées si besoin.
Il existe également des techniques de radiologie interventionnelle, pour embolisation (blocage des vaisseaux) des hémorroïdes. Il s'agit d'une technique très récente, réservée à des cas particuliers.
Marisques, kézako ?
Ce sont des excroissances cutanées sur le pourtour de l'anus, souvent après des poussées hémorroïdaires externes.
Ces marisques peuvent être gênantes, en raison d'épisodes d'inflammation, de douleurs, de démangeaisons, de gêne pour l’hygiène anale et peuvent parfois relever d’une chirurgie pour les retirer, sous anesthésie locale, rachi-anesthésie ou anesthésie générale.
Pour plus d'informations : Tout savoir sur l'anus et le rectum SNFCP